Les avantages et les défis de l’utilisation d’algorithmes dans les décisions

Les avantages et les défis de l’utilisation d’algorithmes dans les décisions

Tour à tour, il sera question d’aborder les avantages et les défis de l’utilisation des algorithmes d’aide à la décision dans les processus de prise de décision.

En ce qui concerne les avantages, on peut dire que les algorithmes sont supposés garantir une égalité réelle entre les administrés. Ainsi, au niveau de l’administration leur utilisation permettra d’empêcher le traitement discriminatoire de certains dossiers. Du point de vue de la justice, le recours aux algorithmes permettrait d’accélérer son cours et de diminuer ses couts. De tels algorithmes permettront par exemple au juge d’obtenir rapidement une information précise et exhaustive sur la jurisprudence. Une justice qui repose sur les algorithmes devrait de façon idéale permettre d’obtenir dans chaque cas, la décision la plus conforme au droit positif. La sécurité juridique pourrait être donc à l’ordre du jour^[1]. Du côté de la médecine, l’utilisation des algorithmes facilite la bonne gestion des situations d’urgence, contribue à réduire le temps de traitement des patients, aide à choisir le traitement approprié à la situation du patient, etc.^[2]

Ainsi comme l’affirmait jean marc sauvé dans son discours, par leur puissance de traitement, les algorithmes et les logiciels d’intelligence artificielle ouvrent des possibilités de transformation en profondeur du processus décisionnel dans les services publics et, notamment, la justice.

Mais derrière ces opportunités, le déploiement des algorithmes pose un certain nombre de défis. De façon globale, Jean Marc Sauvé nous expose dans son discours deux défis. Il s’agit de la crainte que ces technologies puissent faire perdre aux hommes leur autonomie. Ainsi, la question se pose de la marge de manœuvre dont dispose le juriste, le médecin, l’agent administratif, etc. Il soulève une autre préoccupation très importante à savoir la possibilité que ces algorithmes puissent reproduire la subjectivité et les biais de ceux qui les ont conçus de même que le respect du droit à la vie privé eu égard aux énormes capacités de collecte et de traitement des données dont dispose les algorithmes.