COURS SUR LE GENRE ET LE DROIT

« Priver les gens de leurs droits fondamentaux

revient à contester leur humanité même ».

Cette affirmation de Nelson Mandela, Ancien président et militant sud-africain des droits civiques, a le mérite de mettre une équation entre le respect des droits de l’homme et la garantie de l’humanité de chaque individu sur la planète. Les droits de l’homme sont l’ensemble des prérogatives que chaque homme peut, en effet, revendiquer pour son bien-être moral, psychologique, intellectuel, physique, social et religieux. Ce sont des droits naturels, universels et inaliénables qui sont édictés et sanctionnés par des lois et des textes dont les plus importants sont la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789), la Charte des Nations-Unies (1945), la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) et les deux protocoles additionnels de 1966. Ils assurent les libertés individuelles, règlementent la vie sociale et orientent vers la réalisation du bien commun. Ils sont connus aujourd’hui dans la variété concrète de leur catégorisation. On parle des droits de première, de deuxième et de troisième génération. On semble même évoquer une quatrième génération de droits pour les handicapés.

La problématique d’une lutte

Ce n’est plus une nouveauté pour personne. La question des droits féminins a été pendant longtemps une gageure, compte tenu de la mentalité phallocratique entretenue sur la personne de la femme. Sous la présomption de sa féminité, de sa maternité et de sa mission éducative, elle était réduite à un être domestique pendant que son mari se donnait pour privilège de la représenter dans les tâches sociales et politiques. Emmanuel Mounier donne une idée de la réalité quand il déclare :