COURS DE CITOYENNETE ET CIVISME

En guise d’introduction de cette aventure sur l’éveil du sens de citoyenneté ou de civisme, me vient en mémoire cette pensée de Mahatma Ghandi : « J’ai appris de ma grand-mère illettrée mais fort sage que les seuls droits qui méritent d’être revendiqués sont ceux qu’autorise le devoir accompli ». Notre cheminement dans l’intelligence et l’application du sens de citoyenneté ou de civisme est à recevoir dans un contexte où nous sommes appelés à en être les acteurs, en même temps que nous demeurons les sujets de la défense de nos droits citoyens. L’équilibre de notre cheminement se mesurera dans notre capacité à accomplir nos devoirs pour en espérer raisonnablement des droits à faire valoir : les seuls droits qui méritent d’être revendiqués sont ceux qu’autorise le devoir accompli. 

L’homme, être de culture, est marqué par son milieu et des attitudes adaptées à la vie communautaire et sociale. Le style de vie se trouve alors fondamentalement conditionné par son milieu de vie. Mais, fondant les relations humaines sur le respect de l’autre, l’on apprend à accueillir la différence de l’autre, non comme un obstacle à la communion, mais comme une nécessité de la société qui exprime sa richesse dans la différence des personnes et des peuples.

Un concept que présuppose le vécu d’une bonne citoyenneté est la dignité de l’homme. Au nom de sa dignité donc, l’homme ne peut être traité n’importe comment. Corrélativement à sa dignité il est doté d’une conscience et d’un être inviolable. A la source de la Révélation judéo-chrétienne, il est accueilli comme un être créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Même si l’on ne partageait pas une telle conception, la grandeur de l’homme et du monde interpelle l’homme qui, quel que soit son génie, n’en est pas l’auteur. Le monde a existé avant nous et probablement existera après nous. 

La cellule de base sur laquelle repose la citoyenneté est la famille. Elle est le lieu où s’apprend la relation différenciée. Le père n’est pas la mère, la mère n’est pas le père et l’enfant n’est ni le père ni la mère. Chacun, dans sa personne et dans ses droits, apprend à se mettre en relation avec l’autre d’une certaine façon. La vertu des vertus pour la vie familiale, c’est le respect, la considération de l’autre, quelle que soit la différence de genre et l’âge. C’est grâce à la famille que bien des valeurs de socialité sont transmises. 

Etymologiquement, le terme autorité renvoie à « augere », (le substantif latin est ‘autoritas’, du verbe augere) qui signifie augmenter, élever. Le rôle de l’autorité est donc de faire croître, de faire grandir. L’autorité est nécessaire, d’abord en famille pour communiquer de façon adéquate les valeurs. Cette autorité, loin d’être une manière de s’imposer, est d’abord un chemin de témoignage. L’autorité, l’authentique, est celle qui donne l’exemple. Elle n’écrase pas, elle n’en impose pas arbitrairement à l’autre. Elle indique et donne l’exemple et ainsi aide à grandir dans le bon sens. 

Il est formellement proscrit, car incorrect, de saluer en conservant son téléphone portable à l’oreille. Un supérieur qui reçoit le salut d’un subordonné doit le lui rendre. Au cours d’une activité sportive, il est bien souvent difficile de saluer un supérieur que l’on croise en courant. Dans ce cas, il est préférable de s’abstenir de tout mouvement fantaisiste, et de présenter ses respects en lui manifestant une marque de politesse par un mouvement de tête.